mercredi 15 février 2012

Claustria ou une franche rigolade

"Pendant près de vingt-quatre ans, Josef Fritzl a séquestré sa propre fille dans sa cave. Il l'a violée de manière récurrente à partir de ses douze ans et a eu sept enfants avec elle. L'un d'eux est décédé, trois autres ont été élevés dans la maison - avec leur grand-mère -, et les autres ont grandi au sous-sol. Il a fallu que l'un des bambins soit transporté à l'hôpital pour que la vérité soit révélée au grand jour. 

Comment un homme peut-il en arriver à une telle monstruosité ? Faut-il mettre en cause l'inconscient collectif du pays de Thomas Bernhard ? Et pourquoi personne ne s'est aperçu de rien ? C'est à ces questions que Régis Jauffret tente de répondre dans Claustria - contraction de claustration et Austria (Autriche). Mais, attention : l'auteur d'Univers, univers n'a pas signé un simple document choc : "Ce livre est une oeuvre de fiction", précise-t-il en préambule. Ainsi, si le nom de Josef Fritzl est utilisé (contrairement à celui des autres protagonistes, dissimulés sous d'autres identités) et si Jauffret a mené une enquête très sérieuse (avec des révélations inédites), il mêle ici la réalité la plus crue et le travail de l'imaginaire : les règles de la vie quotidienne dans la cave, l'histoire (et la logique intime) de ce monstre ordinaire ayant "deux familles", l'enfermement de ce dernier en prison (et son procès), la vie d'après pour les enfants... 

Grand récit d'horreur existentielle, Claustria peut être aussi lu, paradoxalement, comme un grand roman d'amour. Et c'est bien là le plus effrayant... "



Donc j'ai très envie de lire ce livre de Régis Jauffret mais je ne suis pas sûre de pouvoir le supporter. En attendant ce matin à la radio je l'entendais dire ça "Etre un monstre c'est de ne pas imaginer la souffrance des autres".

2 commentaires:

  1. oui, je l'ai entendu aussi. ce qui me bloque un peu c'est que j'avais lu Microfictions, son plus grand succès à ce jour, et que j'avais trouvé ça vraiment pas terrible...

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  2. oui "être un monstre c'est manquer d’imagination"
    c'est de mon pote Oscar wilde.

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